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A l’occasion de la publication de son dernier livre consacré à Féodor Chaliapine, nous avons le grand plaisir de vous annoncer que Sylvie Mamy donnera une conférence au musée le :

Mardi 17 octobre 2023 à 19h


Séance d’enregistrement de l’artiste

Né en 1873 dans la ville de Kazan, en Russie, dans un milieu très pauvre, Feodor Chaliapine a commencé sa carrière en sillonnant les bords de la Volga dans des compagnies théâtrales nomades. Grâce à ses dons exceptionnels, très jeune, il a pu accéder aux prestigieuses scènes des théâtres impériaux, à Saint-Pétersbourg et à Moscou. C’est en 1908, avec la compagnie formée par Serge Diaghilev, qu’il a chanté pour la première fois à l’Opéra Garnier, éblouissant le public parisien dans l’un de ses rôles emblématiques, le Boris Godounov de Moussorgsky.

Féodir Chaliapine en Boris Godounov

Aussi grand chanteur que grand acteur, Chaliapine s’est imposé sur les plus grandes scènes européennes, américaines et du monde entier dans des rôles très différents : le tsar Ivan le Terrible (dans la Pskovitaine de Rimski-Korsakov), le Vieux-Croyant Dossifei – qui entraîne son peuple à s’immoler sur le bûcher – (dans la Khovanchtchina de Moussorgsky), le Meunier qui devient fou lorsque sa fille, par chagrin d’amour, se jette à l’eau (et devient Roussalka). Il interpréta aussi, avec une grande force comique, le Don Basilio dans le Barbier de Séville de Rossini, le rôle satanique de Méphistophélès dans le Faust de Gounod, ainsi que le Don Quichotte, un opéra écrit spécialement pour lui par Massenet. 

Chaliapine fut l’un des premiers grands chanteurs d’opéra à pouvoir écouter sa voix et la faire entendre à travers le monde par le moyen du 78 tours. Il a réalisé ses premiers enregistrements pour la firme  Gramophone dans des hôtels, à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Il enregistra à Paris, dès 1908, avec le chœur des théâtres impériaux ; ensuite à New York pour la Victor Talking Machine Company. Dans les années 1920, la Gramophone a pu l’enregistrer en live, pendant ses spectacles, dans les grandes salles d’opéra londoniennes. Dans les années 1930-1934, exilé désormais à Paris, Chaliapine a encore effectué de nombreux enregistrements à la Salle Pleyel. Grâce aux progrès du phonographe, puis de la T.S.F., ces concerts ont pu se diffuser parmi des milliers d’amateurs de musique qui n’avaient pas accès aux grandes salles de concert. Proche de la Gramophone,  et de Fred Gaisberg, le directeur en Angleterre de la firme, lui-même participa activement à la promotion des phonographes. Nous évoquerons aussi le rôle important que joua Gaisberg, lorsque le grand artiste russe décida de quitter définitivement l’URSS, dans les années 1921-1922, pour s’installer à Paris. 

Chaliapine s’écoute grâce à un Gramophone

En projetant de nombreuses photos, Sylvie Mamy parlera des grands rôles de Chaliapine, en même temps qu’elle nous fera écouter sa voix, telle qu’elle était entendue à son époque, c’est-à-dire sur d’anciens 78 tours, et grâce aux phonographes, machines aussi prodigieuses qu’insolites conservées au PHONO Museum Paris.

Féodor Chaliapine par lui-même

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Musicologue et écrivain, Sylvie Mamy est directrice de recherche émérite au CNRS (Paris). Elle est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, consacrés principalement à l’histoire de l’opéra baroque vénitien (elle a reçu le « Grand Prix des Muses 2012 » pour sa biographie de « Vivaldi » publiée chez Fayard). En 2017 elle a été nommée « Chevalier des Arts et Lettres ». Ces dix dernières années, elle s’est dédiée à sa seconde passion, la culture et la musique russes. Après de longues recherches dans les archives parisiennes, elle a publié aux éditions YMCA-Press (Les Éditeurs Réunis), à Paris, une volumineuse biographie de Feodor Chaliapine, qui a permis pour la première fois de mettre en lumière la carrière française de la grande basse russe.

 

Des exemplaires du livre de Sylvie Mamy seront disponibles à la vente lors de la conférence.

Le Centre national de la musique (CNM) et PHONO Museum Paris ont signé une convention de partenariat d’un an.

Le CNM et PHONO Museum Paris ont établi un partenariat au titre des actions que le musée met en œuvre en matière de préservation et de valorisation du patrimoine de l’industrie phonographique. Il entre notamment dans les termes de ce partenariat des projets d’échanges iconographiques avec le Service Édition du CNM et l’organisation de conférences sur des thèmes choisis en commun.

En contre partie, le CNM fournira au PHONO Museum Paris un soutien financier au titre des actions de valorisation patrimoniale précitées et participera à améliorer la visibilité du musée, notamment via ses supports de communication.

Pathéphone modèle S

Machine conçue pour lecture du disque à gravure verticale

Le 3 juin 2023 l’évènement Nuit Blanche a eu lieu ! un événement culturel qui se tient une fois par an pendant toute une nuit à Paris.

Pour cette nouvelle édition, Kitty Hartl a choisi de mettre en avant cette année « La Seine » avec ses péniches, ses berges, ses ponts, des gondoles …

La Seine passant aussi à Rouen et au Havre, La Nuit Blanche s’est déroulée dans ces deux villes également. À l’approche des JO 2024 à Paris, la nuit sera aussi portée par le thème de l’art dans le sport. Les établissements culturels situés sur les rives de la Seine étaient associés à cet événement.

Pour l’événement, PHONO Museum Paris a participé à Nuit Blanche avec ses phonographes pour proposer une balade sonore en barque !

Ce fut un moment important pour le musée. La préparation, les répétitions, le choix de la musique (opéras fin XIXe et début du XXe) avec l’artiste « inventeur » de l’idée Mauro Gioia et Kitty Hartl (pas moins de 80 disques 78 tours), la préparation des 5 gramophones, la recherche des 5 personnes embarquées sur les gondoles et bateaux pour changer les disques, tout cela représentait une première. Le travail, intensif, s’est déroulé dans une très bonne ambiance.

Outre l’importance culturelle de l’événement, c’est une extraordinaire opportunité pour PHONO Museum Paris d’être encore plus visible, ce qui conforte le projet de musée et atteste de sa qualité.

Nota : la mairie de Paris n’a pas encore diffusé les images de la manifestation. Aussi, voici quelques photos prises par nous. Nous actualiserons dès que possible.

 

Du 12 mai au 22 juillet 2023, le Centre d’art contemporain Tignious, à Montreuil, présente son exposition « Des oscillations ». Cette exposition est un panorama de toutes les surfaces phonographiques contemporaines et de quelques ellipses.

C’est une exposition collective avec des artistes qui mettent l’accent sur la représentation, la convocation et l’usage du disque dans l’art et la culture populaire. Certains artistes, à la manière des ethnologues ou des folkloristes du XIXè siècle, s’inscrivent dans une pratique liée à la collecte, au recensement, à l’étude des matériaux culturels (objets disques en circulation, distribués, joués, écoutés, délaissés…) et proposent une pratique ou un mode d’appropriation inédit des supports.

« Quelle idée d’imaginer qu’il est possible de fixer des sons sur un support, et d’inventer des appareils capables de les restituer ! Depuis 1857, l’idée est devenue réalité, et dès lors, cylindres et phonographes ont fait les délices de plusieurs générations de danseurs et de mélomanes, tandis que la guerre des brevets faisait rage et que les innovations se multipliaient. Aujourd’hui, quelques passionnés qui exhument ces drôles de machines, pour les rajeunir et rendre la parole à des fantômes tapis dans la cire » Jalal Aro (conservateur du PHONO Museum Paris) qui est intervenu le 25 mai 2023 pour présenter l’histoire du son enregistré dans le cadre de cette manifestation.

Jalal Aro, conservateur du PHONO Museum Paris, lors de son intervention

Samedi dernier 22 avril 2023, à l’occasion de la Journée Internationale des CD et des Disquaires, le musée des Arts et Métiers à Paris avait planifié une journée dédiée à cet événement. La journée a été rythmée par des expositions, des démonstrations, des conférences, des rencontres et des ateliers.

La journée a été un vrai succès ! Dès 10 heures du matin, le public a pu se balader dans des expositions et découvrir des appareils impressionnants.

À 11 heures, une démonstration a eu lieu pour faire écouter des disques 78 tours sur le gramophone inventé par les Frères Lumière en 1923.

À partir de 11 heures, le DJ Riks a installé son stand pour réaliser un atelier d’initiation au mix sur les platines. Des enfants accompagnés de leurs parents et des adultes seuls sont venus pour en apprendre plus sur le mix et essayer de reproduire le travail du DJ Riks.

DJ RIks devant ses platines

À 14 heures, les visiteurs ont pu découvrir le Chronophone Gaumont qui a permis les débuts du cinéma sonore avec la synchronisation entre le son et l’image. Le public a également pu venir à la rencontre de Pascal Bussy, un auteur de livres sur la musique, pour poser des questions sur son travail. Les visites et les démonstrations se sont poursuivies avec la visite du théâtre des automates et instruments de musique qui présentait une sélection d’automates dans des jouets et des boîtes à musique. La démonstration a été faite sur le premier phonographe d’Edison, datant de 1877 et créé aux États-Unis. Pour la fin de journée, deux dernières activités ont été proposées. Les visiteurs ont assisté à une conférence sur le métier de producteur avec Bertrand Burgalat, puis ils ont pu terminer ce Disquaire Day 2023 en écoutant le DJ-set de Riks.

conférence avec Bertrand Burgalat

Tout au long de la journée, le public s’est rendu sur le stand d’exposition du PHONO Museum pour découvrir des objets retraçant l’histoire de l’évolution du son enregistré. De nombreux visiteurs, curieux de voir l’évolution des supports musicaux, ont posé des questions, pris des photos et demandé des démonstrations de certains des objets.

Stand du PHONO Museum

L’atelier Vinyle-Maton a été un succès. De nombreuses personnes se sont déplacées exprès pour immortaliser leur création musicale sur un vinyle grâce à une machine à microsillons datant des années 1940.

Erwan le technicien/magicien qui a enregistré vos créations sur des vinyles !

Cette journée du Disquaire Day 2023 aux Arts et Métiers a été une vraie réussite ! Les visiteurs sont repartis heureux d’avoir pu célébrer cette journée d’hommage à la musique par des activités si diverses mêlant pratique et observation.

ATTENTION Concert reporté à l’automne 2023. Avec nos excuses

 

Célébration au musée du hit-parade de 1923, lundi 22 mai 2023 à 20h.

Pour réserver, c’est ICI

Claude Vega au PHONO Museum Paris en 2019 avec au centre Delphine Bürkli, Maire du 9ème arrondissement de Paris.

Le 11 avril 2023, une plaque commémorative en hommage à Claude Véga a été inaugurée au 42 rue des Martyrs dans le 9ème arrondissement de Paris. Au cours de cette cérémonie, des mots ont été prononcés par ses proches, en souvenir de l’humoriste décédé, et un enregistrement sonore d’une de ses imitations a été diffusé avant que la plaque ne soit dévoilée par lMme la Maire Delphine Bürkli. Cette plaque commémorative, installée là où il a grandi, perpétue sa mémoire et rend hommage à son art.

Une exposition retraçant la vie de Claude Véga est organisée du 3 avril au 3 mai, à la mairie du 9ème arrondissement de Paris, à l’occasion du premier anniversaire de sa disparition.

Qui était Claude Véga ?

Claude Véga, né en 1930 à Paris, a consacré sa vie à l’imitation, à la comédie et à l’humour. Dès les années 1950, il a marqué son époque avec des imitations drôles, osées mais toujours bienveillantes. Il a été le premier homme à incarner sur scène des célébrités féminines. « Il me suffit de penser pour me transformer en elles« , disait-il. Ses imitations, remarquables pour leur ressemblance bluffante avec les artistes imités, ont subjugué et fait rire beaucoup de gens. Claude Véga s’est également produit à de nombreuses reprises à Bobino et a assuré les premières parties de plusieurs chanteurs. Passionné par l’art dans son ensemble, le dessin faisait également partie de ses activités et il a régulièrement publié des almanachs de dessins. Son indéniable talent a fait de lui un artiste emblématique dans ses domaines, connaissant un immense succès. Décédé le 11 avril 2022 à l’âge de 91 ans, Claude Véga est profondément regretté par ses proches et la communauté qui l’admirait.

Le PHONO Museum Paris se souvient avec joie et sourire d’avoir reçu Claude Véga en mars 2019 au musée pour un moment de partage et de dédicaces de ses livres de dessin, de son CD et de son DVD.

 

Venez en découvrir plus sur ce comédien à la voix d’or qui a marqué plusieurs générations à la mairie du 9ème, 6 rue Drouot – 75009 Paris pour une exposition sur son histoire !

 

 

 

À l’occasion du Disquaire Day, le samedi 22 avril 2023, PHONO Museum Paris exposera ses objets de collection au Musée des Arts et Métiers de 10h à 18h !

De quoi s’agit-il ? 

Le Disquaire Day, créé en 2007, est la journée internationale de la promotion du disque et de soutien aux disquaires indépendants. Cette journée est une véritable opportunité pour les amateurs et les passionnés de musique d’agrandir leur collection de disques vinyles avec des éditions collectors et des enregistrements inédits. C’est également un moment de partage et de découverte, où des échanges et des débats ont lieu autour de cette passion commune. Cette année, comme lors du Disquaire Day de 2022, le musée des Arts et Métiers dédie une journée à la musique et au vinyle, qui permettra aux visiteurs de s’immerger dans cet univers culturel et artistique unique. Cet événement vise à célébrer l’art de la musique et à partager une journée qui honore l’amour pour cet art.

C’est tout un programme qui est proposé par le Musée des Arts et Métiers comprenant des démonstrations, des objets exposés, des conférences, des rencontres et une expérience unique : l’atelier « vinyle-maton ». 

L’ensemble est conçu pour être accessible à tous les âges et offre la possibilité à chacun de participer.

La participation du PHONO Museum Paris, avec sa collection d’objets soigneusement sélectionnés, permettra aux visiteurs de découvrir les différents supports et moments-clés de l’évolution de l’enregistrement sonore. Ainsi vous trouverez des phonographes à cylindre et à disque, des lecteurs de vinyles, des appareils de lecteurs cassettes…

Retrouvez-nous le 22 avril de 10h à 18h

au 60 Rue Réaumur dans le 3ème arrondissement de Paris !

Christopher Andrew Maier est historien, artiste, pianiste, compositeur et enseignant chevronné. Il présente au cours de cette conférence Eldridge Reeves Johnson qui créa la Victor Talking Machine Company en 1901 et perfectionna le Gramophone à ressort pour offrir une musique de qualité au monde.

Dans ce one-man-show multimédia original, les images numériques et les vidéoclips sont  soigneusement préparés par Maier, tissant une tapisserie visuelle d’informations historiquement exactes enrichies d’anecdotes personnelles et de théories contemporaines étayées par des preuves.

Au PHONO Museum Paris

53, boulevard de Rochechouart

Le dimanche 26 mars 2023 à 17h

Entrée libre

Symo Reyn est un jeune artiste qui s’est produit le mardi 29 novembre 2022 au musée à l’occasion de la sortie de son premier album solo. Voici comment le journal d’ARTE TV le présente dans le reportage fait lors du concert :

« Symo Reyn est né en Jordanie de parents musiciens palestiniens. Il est installé en France depuis 2007, diplômé de l’École Normale de Musique de Paris. Il joue du qanûn, instrument traditionnel fameux dans le monde oriental. Le jeune musicien, qui l’a réinventé et électrifié, sort son premier album solo « A Time Between Birth and Chaos ». Nous l’avons rencontré lors d’un concert au Phono Museum à Paris ; il nous raconte son univers et ses inspirations. »

(cliquer sur la photo pour voir le reportage)