À l’occasion de la parution de l’ouvrage d’Arlette Goupy – LA FASHION-WEEK – LES FABULEUX DESSINS DE CLAUDE VÉGA, une séance de dédicace et d’échange avec l’autrice est organisée au PHONO Museum Paris :

Lundi 8 décembre 2025 de 18H00 à 21H00

Arlette Goupy, sa compagne de longue date, nous invite à découvrir une facette totalement inconnue du grand public de Claude Véga, que l’on connaissait publiquement pour ses talents de comédien de théâtre, habitué des plateaux TV dans les années 1970 comme ceux des Carpentier, ainsi que dans son rôle d’imitateur et humoriste dès les années 1950 qui le révéla au public français,  ayant d’ailleurs inspiré et formé la génération suivante tels que Patrick Sébastien, ou encore l’immense Thierry Le Luron.

Mais, talent artistique oblige, Claude Véga dessinait aussi, car il était doté d’un solide coup de crayon. Et Ainsi, Arlette Goupy dans son dernier ouvrage, tient à nous en faire profiter. L’ouvrage est préfacé par Nana Mouskouri qui a bien connu l’artiste.

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Le livre contient les reproductions de ses plus beaux dessins, croquis et esquisses de Claude Véga. À découvrir au PHONO Museum Paris.
Vous pouvez venir avec votre exemplaire à dédicacer, ou l’acheter sur place –  des exemplaires du livre seront disponibles sur place.
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Le PHONO Muséum Paris a le plaisir de vous annoncer que M. Giovanni Vacca donnera une conférence, en langue française, en ses murs le :

Lundi 1er septembre 2025 à 19h00.

 

À REBOURS – Les chansons napolitaines vont à Paris.
Conférence, en entrée libre,
Lundi 1er septembre 2025, à 19H00,
53, boulevard Marguerite de Rochechouart,
75009 Paris 9ème.
Métropolitain stations Anvers (ligne 2), ou Pigalle (lignes 2 et 12).
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Il est bien connu que la chanson napolitaine que l’on dit « classique » a été très influencée par la scène parisienne, une scène qui était, entre la fin du dix-neuvième et le vingtième siècle, à la pointe pour ce qui concerne la chanson et les variétés. On le voit par le mot « café-chantant », immédiatement adopté à Naples, ou encore par le mot « chanteuse », converti en « sciantosa », sans parler de quelques titres comme La valse brune, transformée en « Bammenella », l’une des plus célèbres chansons napolitaines.

Néanmoins, il existe un mouvement moins connu qui va dans l’autre sens : des chansons napolitaines interprétées par des chanteurs français, des chansons napolitaines traduites, même, que l’on va redécouvrir aujourd’hui et qui nous donnent un regard neuf sur le développement de la chanson moderne en Europe.

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M. Giovanni Vacca, auteur du livre Memorie della canzone francese. Nascita di un genere musicale (1848–1945)paru en 2022, est de passage à Paris en cette fin d’été.
M. Giovanni Vacca, napolitain, est diplômé de langues étrangères et de littérature de l’Université de Salerne. Il est professeur en ethnomusicologie de l’université Roma 3, à Rome.
Collaborateur de nombreux journaux (il manifesto, Blow Up, Musica/Realtà et autres), il traite principalement de l’écriture italienne, anglo-saxonne et française, de la chanson napolitaine et de la musique populaire et urbaine et des cultures liées aux processus de modernisation. Sur ces sujets, il a écrit de nombreux essais et trois livres.

Entrée Libre.

Victor Maurel dans le rôle de Iago (Otello)

 

Vendredi 30 mai 2025 à 19h30 Tarif : 15 euros/personne

En raison du succès de la conférence qui fut donnée par M. Stefano Catalano le 15 octobre 2021 au PHONO Museum Paris et face à la demande pressante quatre années plus tard par les nombreux amateurs de l’Art Lyrique,  une seconde conférence dédiée aux créateurs et créatrices des rôles phares du grand répertoire lyrique au carrefour des XIXe et XXe siècles aura à nouveau lieu le 30 mai 2025.

À l’instar de Rosa Raïsa (la première Turandot) ou Victor Maurel (créateur d’Iago et Falstaff), on peut y entendre des documents sonores accompagnés par des images et notices biographiques sur Mary Garden, Maria Jeritza, Lotte Lehmann, Olive Fremstad, Selma Kurz, Lucien Muratore, Manuel Fleta, Mattia Battistini, Emma Calvé, Maurice Renaud, Lilli Lehmann, Francisque Delmas, Emmy Destinn, Francesco Tamagno, Olive Fremstad, Gemma Bellincioni, Fernando de Lucia, Elisabeth Rethberg, Richard Tauber, Gilda dalla Rizza.

La conférence est donnée par Stefano Catalano, chef d’orchestre. Le conservateur du musée, Jalal Aro, apporte son aide dans la compréhension de chaque technique d’enregistrement, de la gravure cylindrique en cire, verticale ou latérale en gomme-laque aux pavillons en bois, métal ou cristal et toutes leurs qualités.

Grâce aux dons hors du commun et aux personnalités affirmées, parfois exacerbées de ces illustres interprètes, les grands compositeurs à la fin du XIXe siècle comme tant d’autres avant eux, ont trouvé une inspiration supplémentaire, leur permettant de donner naissance à des chefs d’œuvre incontestés.  Ils méritent encore de nos jours toute notre reconnaissance.

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Liste des artistes et airs envisagés pour une audition pendant la conférence :

ArtistesŒuvres –  Compositeurs –  Air –  Date

Lilli Lehmann – L’enlèvement au Sérail – W.A Mozart – Ach ich liebte – 1907

Francesco Tamagno – Otello – G. Verdi – Ora e per sempre addio – 1903

Victor Maurel – Falstaff – G. Verdi – Quando ero paggio – 1907

Gemma Bellincioni – La Traviata – G. Verdi – Ah fors’é lui – 1903

Enrico Caruso – Fedora – U. Giordano – Amor ti vieta

Giuseppe Borgatti – Lohengrin – R. Wagner – 1919

Emma Calvé – Herodiade – J. Massenet – Il est doux, il est bon – 1908

Fernando de Lucia – Les pêcheurs de perles – G. Bizet – Je crois d’entendre encore – 1906

Mary Garden – Le jongleur de Notre-Dame – J. Massenet – Liberté – 1911

Jeanne Gréville-Réache – Werther – J. Massenet – L’air des pleurs – 1909

Maurice Renaud – Tannhäuser – R. Wagner – Romance de l’étoile – 1903

Georgette Bréjean-Silver – Thaïs – J. Massenet – Qui te fait si sévère – 1905

Rosina Storchio – Linda di Chamounix – G. Donizetti – O luce di quest’anima – 1905

Salomea Kruscelnytska – Tosca – G. Puccini – Vissi d’arte – 1903

Giuseppe de Luca – La Bohême – G. Puccini – Ah Mimi tu più non torni – 1930

Emmy Destinn – La Bohême – G. Puccini – Valse de Musette – 1911

Enrico Caruso – Pagliacci – R. Leoncavallo – Vesti la giubba – 1902

Olive Fremstad – Th. Haynes BaylyLong long ago – 1911

Gilda dalla Rizza – Mefistofele – A. Boïto – L’altra notte in fondo al mare – 1924

Lucien Muratore – Cavalleria Rusticana – P. Mascagni – Chanson à boire – 1903

Maria Jeritza – Tannhäuser – R. Wagner – Allmächtige Jungfrau – 1927

Lotte Lehmann – Fidelio/Leonore – L. van Beethoven – 1927

Rosa Raisa – Le Trouvère – G. Verdi – Miserere – 1921

Miguel Fleta – Carmen – G. Bizet – Air de la fleur – 1922

 

Olive Fremstad

 

Billetterie accessible en cliquant ici ➡ Hello Asso

Après la publication de son livre FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON, Isabelle Courtade dédicacera son ouvrage et donnera une nouvelle conférence au musée le :

Dimanche 18 mai 2025 à 17h Tarif : 10 euros/personne.

Nota : chaque billet réglé inclut, pour ceux qui le souhaitent, une visite guidée d’environ 1/2 heure au PHONO Muséum Paris, valable ce même jour entre 10H00 et 16H30.

Isabelle Courtade, après des études universitaires d’histoire, a été enseignante en Arts Plastiques. Chanteuse amateur,  elle interprète le répertoire des années 20’ pour lequel elle se passionne. Elle entreprend il y a 5 ans une recherche sur la famille maternelle et la fameuse guinguette qu’ils ont créée au début du XXème siècle. De là, elle élargit ses recherches, réunit des archives et des ouvrages peu courants, pour écrire Flonflons et Lampions.

Isabelle Courtade prépare actuellement un deuxième ouvrage qui présentera de nombreuses guinguettes de la banlieue parisienne dont certaines tout à fait étonnantes.
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Voulez-vous connaître ce pan de la culture populaire de la banlieue parisienne ?
Ouvrez FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON, vous vous retrouverez immergés dans le monde des guinguettes… Depuis quelques décennies, les guinguettes refleurissent aux quatre coins de la France, pour assouvir notre soif de convivialité, alors jetons un œil dans le rétroviseur pour découvrir vraiment les guinguettes d’antan.
Si Nogent-sur-Marne (94) a capitalisé la mémoire de ces lieux de divertissement, ceux de la Butte Pinson entre Montmagny (95) et Pierrefitte-sur-Seine (93), sont tombés dans un oubli relatif, recouverts par l’urbanisation et la culture urbaine de la Banlieue Nord de Paris, qui n’est pas si éloignée des guinguettes que l’on pourrait le croire.
Petite-fille des fondateurs du Café Daubercies Bal-des-Panoramas Garden Dancing, Isabelle Courtade a cherché à reconstituer l’histoire de ce lieu festif, ainsi que celle de son concurrent, le Moulin de la Galette du Père Bayot.
Cette enquête à conduit l’écrivaine à bien d’autres établissements voisins, cafés ou buvettes. Un véritable quartier des guinguettes ! Au son de l’accordéon et au rythme de la java, découvrez les multiples facettes de ces guinguettes à travers cette véritable enquête illustrée, leurs danses et les plaisirs des sens qu’on y partage.
Autre aspect, non des moins étonnants, ces établissements avec leurs jeux, font figure d’ancêtres de nos parcs d’attraction actuels. Mais c’est une autre histoire…
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Billetterie accessible en cliquant ici ➡ Hello Asso

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Nota : le livre FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON d’Isabelle Courtade est actuellement en vente au PHONO Museum Paris, au prix de 20 euros TTC.

Concert-Conférence par Norman Barreau-Gély, Clair & Yan Blakesley :

Dimanche 16 mars 2025 à 18h – Tarif : 20 euros/personne.

Clair Blakesley, accompagnée de guitares dans un Tour de chant composé jadis exclusivement pour le Club R-26, à la première mitan du XXème siècle. Les chansons jouées lors de ce concert sont donc toutes inédites. Puis, au cours de cette soirée, le Tour de chant laisse place à la Conférence qui nous fait revivre l’histoire de ce lieu montmartrois devenu mythique…

Saviez-vous que durant plus 80 ans avait existé à Montmartre un réseau social où se côtoyaient artistes et inconnus, intellectuels et autres amateurs éclairés, qui se retrouvaient au 6e étage de l’immeuble du 26, rue Norvins, aujourd’hui Place Marcel Aymé ? Le R-26 fut ainsi l’un des clubs les plus sélect et ouvert à la fois, dont les membres devaient « aimer la Butte, la choucroute, la musique, le marc de Bourgogne, la poésie, la simplicité, l’amour, le bon vin et la belle amitié », bref un club typiquement montmartrois, dont aujourd’hui très peu de gens se souviennent ; et pourtant…

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Montmartre, 1925. Madeleine et Robert Perrier, jeune couple à la tête d’une entreprise de négoce de soie, louent un joli duplex en haut de la Butte. Fournisseurs de tissus pour les grandes maisons de couture, ils aiment recevoir et organisent de nombreuses soirées où ils invitent leurs amis mais aussi les amis de leurs amis qui deviennent progressivement leurs propres amis… Artistes, voisins, peintres, poètes, architectes et musiciens se retrouvent régulièrement chez les Perrier, et un peu avant 1930, il est décidé de donner un nom à cet endroit ; ainsi naît le R-26, R pour Robert et 26 pour le numéro de la rue Norvins.
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Montmartre. En 2019, Norman Barreau-Gély, est un jeune comédien passionné de jazz, plus particulièrement de chansons de l’entre deux guerres. Parmi ses titres fétiches, il écoute en boucle « les Salades de l’Oncle François » interprété par une certaine Jacotte Perrier ! Il y a un peu plus de quatre ans, il rencontre la fille de Jacotte, qui lui raconte l’incroyable histoire du Club R-26, et qui décide de lui confier les archives de la famille ; un trésor inestimable comprenant les quelques 300 partitions de chansons écrites par les Perrier, mais aussi des photos, leur correspondance, un journal intime rédigé durant la seconde guerre mondiale, et des dizaines de bobines de films s’étalant de 1925 à 1935…

Plus de précisions sur le Club R-26 en cliquant sur MONTMARTRE addict.

 

Billetterie accessible en cliquant ici ➡ Hello Asso

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À l’occasion de la publication de son livre FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON, et pour tout savoir sur les guinguettes et leur histoire, nous avons le grand plaisir de vous annoncer qu’ Isabelle Courtade dédicacera son ouvrage et donnera une conférence au musée le :

Mardi 14 janvier 2025 à 19h

 

Nota : depuis le 15 janvier 2025, le livre FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON d’Isabelle Courtade est en vente au PHONO Museum Paris, au prix de 20 euros TTC.

 

 

Et si on parlait de GUINGUETTES ? Avant d’avoir trop bu… Car franchement, on y buvait beaucoup, toutes sortes de boissons fortes, très fortes même (appelées «liqueurs») rien à moins de 40 degrés, de la bière, du cidre et des cerises… à l’eau de vie! La santé par les plantes !!!!!!
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Voulez-vous connaître ce pan de la culture populaire de la banlieue parisienne ?
Ouvrez FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON, vous vous retrouverez immergés dans le monde des guinguettes… Depuis quelques décennies, les guinguettes refleurissent aux quatre coins de la France, pour assouvir notre soif de convivialité, alors jetons un œil dans le rétroviseur pour découvrir vraiment les guinguettes d’antan.
Si Nogent-sur-Marne (94) a capitalisé la mémoire de ces lieux de divertissement, ceux de la Butte Pinson entre Montmagny (95) et Pierrefitte-sur-Seine (93), sont tombés dans un oubli relatif, recouverts par l’urbanisation et la culture urbaine de la Banlieue Nord de Paris, qui n’est pas si éloignée des guinguettes que l’on pourrait le croire.
Petite-fille des fondateurs du Café Daubercies Bal-des-Panoramas Garden Dancing, Isabelle Courtade a cherché à reconstituer l’histoire de ce lieu festif, ainsi que celle de son concurrent, le Moulin de la Galette du Père Bayot.
Cette enquête à conduit l’écrivaine à bien d’autres établissements voisins, cafés ou buvettes. Un véritable quartier des guinguettes ! Au son de l’accordéon et au rythme de la java, découvrez les multiples facettes de ces guinguettes à travers cette véritable enquête illustrée, leurs danses et les plaisirs des sens qu’on y partage.
Autre aspect, non des moins étonnants, ces établissements avec leurs jeux, font figure d’ancêtres de nos parcs d’attraction actuels. Mais c’est une autre histoire…
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«Breuvages mystérieux, colorés, ces alcools sont humbles au goût, mais somptueusement néfastes à l’estomac» et ils coupent l’appétit plus qu’ils ne l’ouvrent.

 

 

Nota : depuis le 15 janvier 2025, le livre FLONFLONS et LAMPIONS à LA BUTTE PINSON d’Isabelle Courtade est en vente au PHONO Museum Paris, au prix de 20 euros TTC.

Première institution créée au monde pour archiver des enregistrements sonores, le Phonogrammarchiv de Vienne a été fondé en 1899 au sein de l’Académie impériale des sciences. Aujourd’hui, ses collections représentent plus de 15.000 heures d’enregistrements uniques, constituant parfois de rares témoignages linguistiques ou musicaux.

En 2024, le Phonogrammarchiv fête ses 125 ans. Voici donc l’occasion de revenir sur ses débuts, sa technique d’enregistrement alors inventée ainsi que ses collections historiques (1899–1950), patrimoine sonore inscrit au Registre Mémoire du Monde de l’UNESCO il y a 25 ans.

Provenant de six continents, quelques incontournables de ces fonds seront présentés, dont les premiers documents sonores du Brésil (1901) et du Kalahari (1908), des anciens enregistrements réalisés lors des enquêtes phonographiques en Inde (1904–1905) et en Papouasie-Nouvelle-Guinée (1904–1906), mais aussi des enregistrements historiques faits en France – tels qu’en Bretagne (1908) et au Pays Basque (1913) – ou ailleurs en Europe, ainsi que des voix des personnalités importantes (comme l’Empereur François-Joseph Ier, Arthur Schnitzler etc.)

M. Christian Liebl a étudié l’anglais, l’allemand et l’histoire de l’art dans les universités d’Édimbourg et de Vienne, suivi par un cours en bibliothéconomie et sciences de l’information. Associé au Phonogrammarchiv à divers titres depuis 1994, il est actuellement conservateur de ses collections historiques (1899–1950), dont il s’occupe régulièrement dans le cadre de publications et de conférences.

 

Conférence – Le Phonogrammarchiv de Vienne – Vendredi 6 décembre 2024 à 19H00.

Entrée Libre au Phono Museum Paris, 53, boulevard de Rochechouart, 75009 Paris.

 

Une conférence est organisée le mardi 14 novembre 2023 à 14h30 dans les locaux du PHONO Museum Paris, le musée du son enregistré.

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Cylindres, disques et enregistrements magnétiques :

des collections privées au service des collections publiques

par Henri Chamoux,

docteur en histoire, ingénieur d’étude à l’ ENS de Lyon, (LARHRA-CNRS)

Les enregistrements sonores de la première moitié du XXe siècle, dont le nombre fut incroyablement élevé, sont aujourd’hui connus pour leur rareté, leur richesse, et leur fragilité. Pour des raisons diverses, une bonne part de ces productions sonores a échappé aux circuits académiques de conservation, et le rôle des collections privées est de combler les lacunes du dépôt légal, ou du moins de donner accès aux contenus réputés perdus. 

En s’appuyant sur des exemples concrets et illustrés, avec quelques auditions de fragments sonores anciens insoupçonnés, cet exposé évoquera les découvertes, les cheminements, ainsi que les rencontres qui permettent la mise à disposition gracieuse de leurs contenus en ligne, et conduisent parfois à la sortie de ces documents du cercle privé vers les archives publiques.

Cette conférence est soutenue par le Centre national de la musique.

A l’occasion de la publication de son dernier livre consacré à Féodor Chaliapine, nous avons le grand plaisir de vous annoncer que Sylvie Mamy donnera une conférence au musée le :

Mardi 17 octobre 2023 à 19h


Séance d’enregistrement de l’artiste

Né en 1873 dans la ville de Kazan, en Russie, dans un milieu très pauvre, Feodor Chaliapine a commencé sa carrière en sillonnant les bords de la Volga dans des compagnies théâtrales nomades. Grâce à ses dons exceptionnels, très jeune, il a pu accéder aux prestigieuses scènes des théâtres impériaux, à Saint-Pétersbourg et à Moscou. C’est en 1908, avec la compagnie formée par Serge Diaghilev, qu’il a chanté pour la première fois à l’Opéra Garnier, éblouissant le public parisien dans l’un de ses rôles emblématiques, le Boris Godounov de Moussorgsky.

Féodir Chaliapine en Boris Godounov

Aussi grand chanteur que grand acteur, Chaliapine s’est imposé sur les plus grandes scènes européennes, américaines et du monde entier dans des rôles très différents : le tsar Ivan le Terrible (dans la Pskovitaine de Rimski-Korsakov), le Vieux-Croyant Dossifei – qui entraîne son peuple à s’immoler sur le bûcher – (dans la Khovanchtchina de Moussorgsky), le Meunier qui devient fou lorsque sa fille, par chagrin d’amour, se jette à l’eau (et devient Roussalka). Il interpréta aussi, avec une grande force comique, le Don Basilio dans le Barbier de Séville de Rossini, le rôle satanique de Méphistophélès dans le Faust de Gounod, ainsi que le Don Quichotte, un opéra écrit spécialement pour lui par Massenet. 

Chaliapine fut l’un des premiers grands chanteurs d’opéra à pouvoir écouter sa voix et la faire entendre à travers le monde par le moyen du 78 tours. Il a réalisé ses premiers enregistrements pour la firme  Gramophone dans des hôtels, à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Il enregistra à Paris, dès 1908, avec le chœur des théâtres impériaux ; ensuite à New York pour la Victor Talking Machine Company. Dans les années 1920, la Gramophone a pu l’enregistrer en live, pendant ses spectacles, dans les grandes salles d’opéra londoniennes. Dans les années 1930-1934, exilé désormais à Paris, Chaliapine a encore effectué de nombreux enregistrements à la Salle Pleyel. Grâce aux progrès du phonographe, puis de la T.S.F., ces concerts ont pu se diffuser parmi des milliers d’amateurs de musique qui n’avaient pas accès aux grandes salles de concert. Proche de la Gramophone,  et de Fred Gaisberg, le directeur en Angleterre de la firme, lui-même participa activement à la promotion des phonographes. Nous évoquerons aussi le rôle important que joua Gaisberg, lorsque le grand artiste russe décida de quitter définitivement l’URSS, dans les années 1921-1922, pour s’installer à Paris. 

Chaliapine s’écoute grâce à un Gramophone

En projetant de nombreuses photos, Sylvie Mamy parlera des grands rôles de Chaliapine, en même temps qu’elle nous fera écouter sa voix, telle qu’elle était entendue à son époque, c’est-à-dire sur d’anciens 78 tours, et grâce aux phonographes, machines aussi prodigieuses qu’insolites conservées au PHONO Museum Paris.

Féodor Chaliapine par lui-même

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Musicologue et écrivain, Sylvie Mamy est directrice de recherche émérite au CNRS (Paris). Elle est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, consacrés principalement à l’histoire de l’opéra baroque vénitien (elle a reçu le « Grand Prix des Muses 2012 » pour sa biographie de « Vivaldi » publiée chez Fayard). En 2017 elle a été nommée « Chevalier des Arts et Lettres ». Ces dix dernières années, elle s’est dédiée à sa seconde passion, la culture et la musique russes. Après de longues recherches dans les archives parisiennes, elle a publié aux éditions YMCA-Press (Les Éditeurs Réunis), à Paris, une volumineuse biographie de Feodor Chaliapine, qui a permis pour la première fois de mettre en lumière la carrière française de la grande basse russe.

 

Des exemplaires du livre de Sylvie Mamy seront disponibles à la vente lors de la conférence.

Christopher Andrew Maier est historien, artiste, pianiste, compositeur et enseignant chevronné. Il présente au cours de cette conférence Eldridge Reeves Johnson qui créa la Victor Talking Machine Company en 1901 et perfectionna le Gramophone à ressort pour offrir une musique de qualité au monde.

Dans ce one-man-show multimédia original, les images numériques et les vidéoclips sont  soigneusement préparés par Maier, tissant une tapisserie visuelle d’informations historiquement exactes enrichies d’anecdotes personnelles et de théories contemporaines étayées par des preuves.

Au PHONO Museum Paris

53, boulevard de Rochechouart

Le dimanche 26 mars 2023 à 17h

Entrée libre