Blog phonomuseum

Notre partenaire et amie La Phonobase publie régulièrement des articles sur son site Hypothèses. Ce mois-ci il nous propose d’écouter des enregistrements de poètes français contemporains dits pas eux mêmes publiés par Pathé en 1930.

C’est une bonne occasion pour découvrir ou redécouvrir le travail de notre ami Henri Chamoux, docteur en histoire, ingénieur d’étude à l’ ENS de Lyon, (LARHRA-CNRS).

Anthologie des poètes français contemporains dits par eux mêmes

 

 

La prestigieuse institution qu’est la Monnaie de Paris organise du 1er mars au 30 juin 2024 une exposition à propos des machines à monnayeur « Insert coin« .

PHONO Museum Paris est impliqué dans ce projet avec le prêt d’un jukebox Seeburg des années 60, en état de marche, avec ses quelques 60 disques 45tr double face datant des mêmes années 60.

 

 

La Phonogalerie, voisine et amie du musée, est elle aussi impliquée par le prêt d’un jukebox des années 50.


 

 

 

Notre ami Henri Chamoux, docteur en histoire, ingénieur d’étude à l’ ENS de Lyon, (LARHRA-CNRS) publie dans les Carnets de LARHRA un article à propos des enregistrements sonores anciens et leur historique depuis 1893.

Ce bref article remet dans une perspective historique l’évolution du comportement de l’industrie phonographique naissante, et révèle l’intérêt des collections privées pour compléter le dépôt légal qui n’a été appliqué que tardivement au disque.

Farid Hadjadj qui lance le 1er One Slam Show…
Des mots, des chansons, du flow, du slam… Tout en musique… .
Accompagné par Jean-Pierre Hadida, au piano.
Un concert avec ses surprises…
À découvrir ou redécouvrir !
Facebook/Instagram/Tiktok : Farid Hadjadj
Des videos sur YouTube
Après un premier concert le 11 janvier, un second aura lieu le 18 janvier 2024. Pour réserver cliquer sur le lien 18 janvier
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Ces deux concerts s’inscrivent dans la démarche du PHONO Museum Paris de faire connaitre de jeunes artistes

 

« Le musette : genre de musique particulier aux orchestres des bals musettes » nous dit le Larousse qui complète sa définition avec « Bal musette, bal populaire où l’on danse au son de l’accordéon« .

Contrairement aux musiques de jazz et de blues qui ont connu des amoureux mais aussi des collectionneurs, des discographes, presque dès leurs débuts, le musette, s’il tenait le haut du pavé aux disques et à la danse dans sa période de gloire n’a pas eu de chercheurs contemporains, ou un peu trop tard, pour rencontrer tous les acteurs de cette musique.

C’est le moment ou jamais de réunir les informations, les faits, les biographies de ces musiciens pour la plupart accordéonistes et leurs accompagnateurs. C’est l’heure…

Voici un livre qui revient de loin, c’est une histoire d’amour, de passion autant que de réflexion voire plus : obsession ? La décision de faire ce livre est consécutive à la rencontre de Dominique Cravic et Christian Van den Broek sur « la Toile ».

Et Robert Crumb emballé par le projet nous a généreusement et gentiment, c’est bien de lui, offert ses magnifiques portraits d’accordéonistes et ces lettrages si beaux, quelle chance pour nous/vous…

Il n’a pas souhaité ajouter son nom à ceux des deux auteurs sur la couverture, mais sa présence et sa passion se manifestent à chaque page.

Voilà comment est présentée dans le dossier de presse (téléchargeable ici)  l’énorme somme de travail réalisé par Dominique Cravic et Christian Van den Broeck sur le sujet.

Cette publication multiple, vous propose, séparément ou regroupés dans un coffret :

  • Un livre de 320 pages illustré de 350 illustrations (pour la plupart inédites) et enrichi de dessins et lettrages de Robert Crumb (prix de vente conseillé 50€).
  • Un double album vinyle accompagné d’un double cd, reprenant 50 faces de disques 78 tours retraçant l’histoire de cette musique de 1907 à 1947 (collections Robert Crumb et Christian Van den Broeck) – (prix de vente conseillé 35€).
  • Le coffret reprenant le livre, les disques et une clé USB comprenant une discographie complète des disques 78 tours de musette (près de 23000 faces enregistrées), une liste de tous les bals et dancings parisiens où l’on a dansé le musette et la liste des musiciens qui s’y sont produit de la fin du 19e siècle au début des années cinquante. Un dossier comprenant plus de 500 reproductions d’étiquettes de disques 78 tours, dont certaines rarissimes, sur lesquels fut enregistré le musette (prix de vente conseillé 110eu).Afin de bénéficier d’une diffusion internationale, l’ensemble est édité sous deux formats : en français (Les As du Musette) et en anglais (The Bal Musette).(110€).
  • Le coffret de luxe avec sérigraphies en supplément format 30x30cm signé et numéroté (100 ex) par Robert Crumb (250€)

Le livre, le double album et le coffret sont en vente au musée.

Le lancement a eu lieu le 21 octobre dernier au musée. Une exposition y est également présentée jusqu’au 21 novembre.

France Musique y a consacré une émission le 28 octobre : « Avec Robert Crumb, Dominique Cravic & Christian Van den Broeck – Sortie du coffret : « Les As du Musette« .

Voici une courte vidéo de présentation de l’exposition

 

Phrynis Pavillon assymétrique

Une conférence est organisée le mardi 14 novembre 2023 à 14h30 dans les locaux du PHONO Museum Paris, le musée du son enregistré.

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Cylindres, disques et enregistrements magnétiques :

des collections privées au service des collections publiques

par Henri Chamoux,

docteur en histoire, ingénieur d’étude à l’ ENS de Lyon, (LARHRA-CNRS)

Les enregistrements sonores de la première moitié du XXe siècle, dont le nombre fut incroyablement élevé, sont aujourd’hui connus pour leur rareté, leur richesse, et leur fragilité. Pour des raisons diverses, une bonne part de ces productions sonores a échappé aux circuits académiques de conservation, et le rôle des collections privées est de combler les lacunes du dépôt légal, ou du moins de donner accès aux contenus réputés perdus. 

En s’appuyant sur des exemples concrets et illustrés, avec quelques auditions de fragments sonores anciens insoupçonnés, cet exposé évoquera les découvertes, les cheminements, ainsi que les rencontres qui permettent la mise à disposition gracieuse de leurs contenus en ligne, et conduisent parfois à la sortie de ces documents du cercle privé vers les archives publiques.

Cette conférence est soutenue par le Centre national de la musique.

A l’occasion de la publication de son dernier livre consacré à Féodor Chaliapine, nous avons le grand plaisir de vous annoncer que Sylvie Mamy donnera une conférence au musée le

Mardi 17 octobre à 19h


Séance d’enregistrement

Né en 1873 dans la ville de Kazan, en Russie, dans un milieu très pauvre, Feodor Chaliapine a commencé sa carrière en sillonnant les bords de la Volga dans des compagnies théâtrales nomades. Grâce à ses dons exceptionnels, très jeune, il a pu accéder aux prestigieuses scènes des théâtres impériaux, à Saint-Pétersbourg et à Moscou. C’est en 1908, avec la compagnie formée par Serge Diaghilev, qu’il a chanté pour la première fois à l’Opéra Garnier, éblouissant le public parisien dans l’un de ses rôles emblématiques, le Boris Godounov de Moussorgsky.

Féodir Chaliapine en Boris Godounov

Aussi grand chanteur que grand acteur, Chaliapine s’est imposé sur les plus grandes scènes européennes, américaines et du monde entier dans des rôles très différents : le tsar Ivan le Terrible (dans la Pskovitaine de Rimski-Korsakov), le Vieux-Croyant Dossifei – qui entraîne son peuple à s’immoler sur le bûcher- (dans la Khovanchtchina de Moussorgsky), le Meunier qui devient fou lorsque sa fille, par chagrin d’amour, se jette à l’eau (et devient Roussalka). Il interpréta aussi, avec une grande force comique, le Don Basilio dans le Barbier de Séville de Rossini, le rôle satanique de Méphistophélès dans le Faust de Gounod, ainsi que le Don Quichotte, un opéra écrit spécialement pour lui par Massenet. 

Chaliapine fut l’un des premiers grands chanteurs d’opéra à pouvoir écouter sa voix et la faire entendre à travers le monde par le moyen de 78 tours. Il a réalisé ses premiers enregistrements pour la firme  Gramophone dans des hôtels, à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Il enregistra à Paris, dès 1908, avec le chœur des théâtres impériaux ; ensuite à New York pour la Victor Talking Machine Company. Dans les années 1920, la Gramophone a pu l’enregistrer en live, pendant ses spectacles, dans les grandes salles d’opéra londoniennes. Dans les années 1930-1934, exilé désormais à Paris, Chaliapine a encore effectué de nombreux enregistrements à la Salle Pleyel. Grâce aux progrès du phonographe, puis de la T.S.F., ces concerts ont pu se diffuser parmi des milliers d’amateurs de musique qui n’avaient pas accès aux grandes salles de concert. Proche de la Gramophone,  et de Fred Gaisberg, le directeur en Angleterre de la firme, lui-même participa activement à la promotion des phonographes. Nous évoquerons aussi le rôle important que joua Gaisberg, lorsque le grand artiste russe décida de quitter définitivement l’URSS, dans les années 1921-1922, pour s’installer à Paris. 

Chaliapine s’écoute grâce à un Gramophone

En projetant de nombreuses photos, Sylvie Mamy parlera des grands rôles de Chaliapine, en même temps qu’elle nous fera écouter sa voix, telle qu’elle était entendue à son époque, c’est-à-dire sur d’anciens 78 tours, et grâce aux phonographes, machines aussi prodigieuses qu’insolites conservées au PHONO Museum Paris.

Féodor Chaliapine par lui-même

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Musicologue et écrivain, Sylvie Mamy est directrice de recherche émérite au CNRS (Paris). Elle est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, consacrés principalement à l’histoire de l’opéra baroque vénitien (elle a reçu le « Grand Prix des Muses 2012 » pour sa biographie de « Vivaldi » publiée chez Fayard). En 2017 elle a été nommée « Chevalier des Arts et Lettres ». Ces dix dernières années, elle s’est dédiée à sa seconde passion, la culture et la musique russes. Après de longues recherches dans les archives parisiennes, elle a publié aux éditions YMCA-Press (Les Éditeurs Réunis), à Paris, une volumineuse biographie de Feodor Chaliapine, qui a permis pour la première fois de mettre en lumière la carrière française de la grande basse russe.

 

Des exemplaires du livre de Sylvie Mamy seront disponibles à la vente lors de la conférence

Le Centre national de la musique (CNM) et PHONO Museum Paris ont signé une convention de partenariat d’un an.

Le CNM et PHONO Museum Paris ont établi un partenariat au titre des actions que le musée met en œuvre en matière de préservation et de valorisation du patrimoine de l’industrie phonographique. Il entre notamment dans les termes de ce partenariat des projets d’échanges iconographiques avec le Service Edition du CNM et l’organisation de conférences sur des thèmes choisis en commun.

En contre partie, le CNM fournira au PHONO Museum Paris un soutien financier au titre des actions de valorisation patrimoniale précitées et participera à améliorer la visibilité du musée, notamment via ses supports de communication.

Pathéphone modèle S

Machine conçue pour lecture du disque à gravure verticale

Le 3 juin 2023 l’évènement Nuit Blanche a eu lieu ! un événement culturel qui se tient une fois par an pendant toute une nuit à Paris.

Pour cette nouvelle édition, Kitty Hartl a choisi de mettre en avant cette année « La Seine » avec ses péniches, ses berges, ses ponts, des gondoles …

La Seine passant aussi à Rouen et en Havre, La Nuit Blanche s’est déroulée dans ces deux villes également. A l’approche des JO 2024 à Paris, la nuit sera aussi portée par le thème de l’art dans le sport. Les établissements culturels situés sur les rives de la Seine étaient associés à cet événement.

Pour l’événement, PHONO Museum Paris a participé à Nuit Blanche avec ses phonographes pour proposer une balade sonore en barque !

Ce fut un moment important pour le musée. La préparation, les répétitions, le choix de la musique (opéras fin XIXe et début du XXe) avec l’artiste « inventeur » de l’idée Mauro Gioia et Kitty Hartl (pas moins de 80 disques 78tr), la préparation des 5 gramophones, la recherche des 5 personnes embarquées sur les gondoles et bateaux pour changer les disques, tout cela représentait une première. Le travail, intensif, s’est déroulé dans une très bonne ambiance.

Outre l’importance culturelle de l’événement, c’est une extraordinaire opportunité pour PHONO Museum Paris d’être encore plus visible, ce qui conforte le projet de musée et atteste de sa qualité.

Nota : la mairie de Paris n’a pas encore diffusé les images de la manifestation. Aussi, voici quelques photos prises par nous. Nous actualiserons dès que possible.

 

Du 12 mai au 22 juillet, le Centre d’art contemporain Tignious à Montreuil présente son exposition « Des oscillations ». Cette exposition est un panorama de toutes les surfaces phonographiques contemporaines et de quelques ellipses.

C’est une exposition collective avec des artistes qui mettent l’accent sur la représentation, la convocation et l’usage du disque dans l’art et la culture populaire. Certains artistes, à la manière des ethnologues ou des folkloristes du XIXè siècle, s’inscrivent dans une pratique liée à la collecte, au recensement, à l’étude des matériaux culturels (objets disques en circulation, distribués, joués, écoutés, délaissés…) et proposent une pratique ou un mode d’appropriation inédit des supports.

« Quelle idée d’imaginer qu’il est possible de fixer des sons sur un support, et d’inventer des appareils capables de les restituer ! Depuis 1857, l’idée est devenue réalité, et dès lors, cylindres et phonographes ont fait les délices de plusieurs générations de danseurs et de mélomanes, tandis que la guerre des brevets faisait rage et que les innovations se multipliaient. Aujourd’hui, quelques passionnés qui exhument ces drôles de machines, pour les rajeunir et rendre la parole à des fantômes tapis dans la cire » Jalal Aro (conservateur du PHONO Museum Paris) qui est intervenu le 25 mai pour présenter l’histoire du son enregistré dans le cadre de cette manifestation.

Jalal Aro, conservateur du PHONO Museum Paris, lors de son intervention